En 2011, Marc Andreessen, entrepreneur, investisseur et ingénieur informatique écrivait dans le Wall street journal un article intitulé « Why software is eating the world » (Pourquoi le logiciel mange t-il le monde). Quelques années plus tard, revenons sur cette déclaration. Cette affirmation est-elle toujours vraie ? Comment des territoires isolés des grands centres d’affaires mondiaux peuvent-ils profiter de ce mouvement de fond ?
Une “tendance” qui dure.
Les logiciels sont partout. Ces programmes informatiques font partie de notre quotidien de façon permanente. Que vous effectuiez un achat par carte bleue, que vous passiez commande dans votre restaurant favori ou, dans tout autre domaine de nos vies, il existe des logiciels qui traitent vos demandes, facilitent la vie des citoyens, des entreprises et des institutions. Tous ces logiciels ont été conçus par des développeurs informatiques qui constituent une véritable industrie de production logicielle à travers le monde. Cependant, cette industrie a quelques caractéristiques particulières. Elle ne demande pas de ressources naturelles, ni investissements lourds, et si les infrastructures numériques le permettent, la production logicielle se nourrit d’informations, de cours et de méthodes disponibles en ligne. Elle requiert, comme toute activité intellectuelle et technique, des profils à fort niveau de compétence. Enfin, cette production étant livrée par voie numérique, elle s’affranchit de tous les circuits de transport et de distributions classiques, tout en tirant parti des avantages liés à notre fuseau horaire.
Une formidable opportunité de développement économique.
Certaines régions comme l’Inde et Singapoure ont très tôt pris le virage du numérique en tant que secteur de production de leur économie. Dans une économie désormais mondialisée, les facteurs de différentiation des offres concernent non seulement le prix bien sûr, mais aussi les sous-secteurs de cette production informatique. Il existe en effet des spécialisations. La France, le Royaume-uni, les Etats unis et le Canada étant parmi les leaders dans le domaine de la 3D et des jeux vidéos par exemple. Cette spécialisation des domaines de production logicielle constituent une chance pour les pays et territoires voulant entrer dans la course en fournissant une production de niche, à haute valeur ajoutée.
Choix et force de frappe.
Il est fort à parier que pour entrer dans la compétition, chaque territoire, chaque pays, cherchera à se spécialiser dans des domaines de production. Il est très difficile de dire quels seront les secteurs porteurs de demain. Ainsi, les territoires feront des paris mais se lanceront de toute façon à l’assaut des mines d’or de la production logicielle. MartiniqueTech fait aussi le pari que l’émergence d’une force de frappe de production logicielle va entraîner l’installation sur notre territoire de développeurs informatiques hautement qualifiés.
Ready, set, …
La Martinique, la Guadeloupe et la Guyane possèdent déjà certains des éléments clefs permettant l’émergence d’un secteur de production logicielle :
- leur environnement juridique, en tant que territoire français et européens, est stable
- leur positionnement géographique est favorable à des relations commerciales de proximité. Situés à quelques encablures de la première économie mondiale, ce positionnement est un atout permettant de supporter des coûts de production compatibles avec les niveaux de vie de ces territoires
- leurs infrastructures numériques sont correctes en comparaison de celles des territoires voisins Il est donc temps de saisir cette opportunité de développement économique.