Vous êtes porteur de projet depuis un petit moment maintenant.
Cas de figure les plus fréquents ?
- Vous rêvez de cette nouvelle de vie d’entrepreneur à succès, sans jamais avoir réellement “avoué” à quiconque votre envie d’entreprendre.
- Vous en avez parlé à quelques personnes de votre entourage et avez rencontré plus ou moins de succès en exposant votre idée.
- Vous êtes entouré d’amis qui connaissent quelqu’un qui a créé sa boite et ils ne se privent pas de vous donner leur avis, sans forcément savoir vraiment de quoi ils parlent, faute de l’avoir vécu eux-mêmes. En effet, qui n’a pas déjà entendu la phrase “j’ai un ami à moi qui….”
- Vous voulez vous lancer mais vous doutez.
- Si votre cas n’est pas cité avant, ne vous sentez pas exclus. Cet article est aussi fait pour vous.
Alors, je vous propose aujourd’hui, avant de passer la seconde, voire la sixième (oui, on y croit !), un petit guide des différentes étapes à suivre pour créer et développer votre startup/société.
Parlez-en autour de vous !
Non, ils ne rodent pas dans les villes, dans les campagnes et j’en passe !
Et ils vous voleront encore moins vos idées !* Oser en parler, c’est récupérer des feedbacks, tester son concept, consolider son offre, apprendre à pitcher.
Bien sûr, soyez tout de même sélectif dans le choix des personnes à qui vous présentez votre projet. Pour vous donner un exemple, parlez-en à votre mère (la base), votre meilleur ami (si vous ne le dites même pas à lui, posez-vous des questions), votre cousin, etc… en somme, aux gens susceptibles d’être vos cibles ou vos prescripteurs.
*Pourquoi ? Parce qu’un projet ne se résume pas à un pitch. Et quand bien même on vous questionnerait sur votre business model ou vos fournisseurs, sachez qu’un projet rencontre du succès en grande partie sur les compétences, la créativité et le savoir-faire du porteur de projet. Aussi, s’il est vrai qu’on ne vous volera pas votre idée si facilement, il convient tout de même de bien l’avoir ficelé en amont (c’est à dire, pensé de A à Z). Et puis, vous y mettrez votre touche personnelle, ce qui, au final, fera de votre concept, votre bébé (donc celui de personne d’autre).
Analysez vos potentiels concurrents
Pas besoin de vous faire un dessin sur l’importance de cette étape. Elle est incontournable afin de voir qu’elle est votre ou vos avantages concurrentiels à exploiter. Ne vous limitez pas à votre commune, à l’échelle de l’île ou à la Caraïbe, voyez grand ! Le marché est global, on vous dit ! Rien n’empêchera un concurrent potentiel, basé aujourd’hui en Guyane, de vouloir un jour conquérir le marché martiniquais. Et… ce jour là, vous serez debout et combatif !
Vous manquez de compétences ? Formez-vous !
Votre concept repose sur de la techno ? Vous devez créer votre site ou votre appli ? Mais vous n’y connaissez rien ? Vous manquez de connaissance sur le secteur visé ou sur des notions importantes ? Ne baissez pas les bras ! Formez vous. Google et Youtube sont vos meilleurs amis. Vous serez étonné de voir le nombre d’informations gratuites qui vous permettront d’être un formidable autodidacte.
Rencontrez des entrepreneurs
Pour éprouver son discours et pour prendre le max de retour d’expériences de personnes qui sont déjà passées par là, n’hésitez pas à aller à la rencontre d’entrepreneurs de tout “niveau” : celui qui vient à peine de se lancer, celui qui a déjà deux ans d’expérience, celui qui a passé le cap des 3 ans, celui qui roule en Tesla et même celui qui a échoué*.
*spoiler : il n’y a jamais de réel échec dans l’entrepreneuriat. Tu ne sais pas pourquoi ? Pose-moi la question et j’y répondrai en commentaire.
Testez votre idée
Prêt(e) à actionner le mode “MVP”, c’est à dire minimum valuable product ? Entendez par là, le produit minimum viable = la version la plus simpliste et fonctionnel qui réponde au besoin. Le but ? Recueillir le plus de points bloquant dans vos process et pour vos clients.
Petit exemple, tu veux développer un service de livraison par drone sur toute la Martinique. Bon, imaginons que la loi le permet, tout ça, tout ça. Le service serait supporté par une plateforme en ligne ou une appli.
Le MVP de ce projet serait un 06 pour recevoir les commandes par téléphone, un drône qui circulerait sur un périmètre restreint et autorisé, un excel pour le suivi client.
Pour démarrer, sachez-le, cela n’a pas besoin d’être parfait. Eh oui, fail quick, learn fast !
Choisissez un nom, un statut et immatriculez votre société
J’en vois parmi vous qui sont étonnés de voir que cette étape n’arrive seulement que maintenant. Eh oui, nul besoin de procéder à ces formalités en amont. Un nom peut évoluer. Si vous l’avez tout de suite, tant mieux. Si non, ne vous interdisez pas d’avancer sur votre projet pour autant.
Pour le choix de votre statut, n’hésitez pas à demander des consultations gratuites auprès d’experts-comptables, sur le site de la CCI par exemple.
Ça y est. Toutes les formalités sont faites et vous avez passé les précédentes étapes avec succès ?
Vous pouvez immatriculer votre société, ouvrir un compte bancaire et encaisser ! #lameilleurepartie
Petit bonus : cet article Maddyness, bourré de bon tips à récupérer :
Article juste et inspirant. A lire par tous ceux qui rêvent ou ont l’idée de se lancer dans l’entrepreneuriat.
Merci beaucoup du retour 🙂
Très bel article ! Merci pour ces conseils. En ce qui concerne le MVP, j’adhère totalement avec l’idée de se concentrer purement sur la valeur ajoutée sans passer trop de temps sur «l’apparence». Je comprends que le but soit de s’améliorer rapidement. Tout de même, je souhaite insister sur le fait qu’il faille y mettre du coeur : un MVP -> OK très bien bien MAIS AUSSI une mission, des valeurs et délivré avec un niveau «propreté» minimum. Cette dernière partie n’est pas à négliger lors du MVP.
Merci encore !!
Oui tout à fait Laurent. Il faut que le MVP soit un minimum représentatif du service qui sera proposé par la suite. L’idée n’est pas de faire simple sans justesse et valeurs, mais bien de se confronter à la réalité de ce à quoi ressemblera le travail, une fois le projet lancé officiellement.